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  .Aquila Glossaire
  Les pigeons dans la presse
 

  LES PIGEONS DANS LA PRESSE

UN FLEAU DEPUIS DEJA PLUSIEURS ANNEES !

 

NICE MATIN - 2009

Les jours des pigeons de ville sont comptés dans le ciel vençois

 Une image poétique mais qui a parfois un revers... pour les vêtements.  :  NM Une image poétique mais qui a parfois un revers... pour les vêtements. : NM

La ville envisage d'en finir avec les pigeons. Motifs avancés : trop de saletés dans les rues et sur les places ; un problème sanitaire (1) ; une menace pour le patrimoine historique, en particulier dans la cité historique. Il suffit de se rendre aux abords du passage Cahours, côté rue de l'Évêché, pour évaluer la question.

Les campagnes de stérilisation à l'aide de graines menées ces dernières années auraient montré leur limite. « Et puis, on ne connaît pas l'impact de ces graines sur les autres oiseaux, notamment les moineaux », souligne Laurence Thiébaut, adjointe à l'environnement. Une nouvelle méthode est donc envisagée pour mieux contrôler la population des volatiles. La commune s'apprête ainsi à confier à une entreprise spécialisée la capture puis le gazage des bêtes. Les oiseaux seront ainsi appâtés, puis recouvert de filets pour être emmenés vers leur dernière destination.

Une méthode adoptée à Nice

Cette méthode radicale n'est pas le propre de Vence. Sur la Côte d'Azur, des municipalités, et non des moindres, l'ont adoptée ces dernières années. D'ailleurs l'entreprise de « dépigeonnage » retenue travaillerait également sur Nice, quatre fois par an. La méthode est-elle la bonne ? La commune va-t-elle réussir à juguler le phénomène ? Certains, qui se décrivent comme « défenseurs des animaux », en doutent.

Des courriels enflammés

Depuis l'annonce de l'initiative de la mairie, des courriels enflammés envahissent le site de la mairie. Avec deux réflexions mise en avant. La première : tuer ne sert à rien, la population des pigeons finit toujours par se reformer. En substance l'argument est le suivant : la technique de la capture favorise une augmentation des sources de nidification et de nourriture pour les pigeons suivants et donc leur prolifération.

Autre idée défendue par les auteurs des courriels : la technique dite du pigeonnier contraceptif serait préférable, adoptée « dans 40 villes de France ».

Sur ce dernier point, Laurence Thiébaut souligne le poids financier d'une telle solution pour une ville comme Vence : « Il faut financer un ou deux pigeonniers, payer une personne pour refroidir régulièrement les oeufs, prendre une assurance pour elle pour monter à l'échelle, etc. ». En somme, le contribuable accepterait-il un tel investissement au détriment d'autres problèmes ? Vaste débat...

1. « Faux » avancent certaines associations de défense des animaux qui réfutent la dangerosité pour l'homme du pigeon de ville (biset).

Michel Divet
Nice-Matin

 

DNA - 2008

Les pigeons de la discorde

Depuis mardi, le service hygiène et santé de Strasbourg organise une capture de pigeons dans une quarantaine d’endroits, avant de les euthanasier. Les protecteurs de ces oiseaux dénoncent des « méthodes barbares d’extermination ».

Tous les six mois, les pigeons de Strasbourg sont au coeur d’une polémique entre la municipalité et les défenseurs de ces oiseaux des villes. La cause de cette agitation : les campagnes de capture organisées au printemps et à l’automne sur une quarantaine de sites à travers la ville. « Ces opérations visent à réguler la population de pigeons Biset, dont la fiente cause de nombreux dégâts », explique le Dr Frédéric Hugel, chef du service hygiène et santé.

1000 à 1200 pigeons capturés

Chaque mois, il reçoit « entre dix et quinze plaintes contre les nuisances des pigeons ». Façades, terrasses ou véhicules souillés sont les motifs les plus courants. « Certaines personnes sont très virulentes et souhaiteraient même une capture tout au long de l’année », souligne-t-il.

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Les campagnes de capture, qui durent généralement une semaine, sont confiées au SACPA, service pour l’assistance et le contrôle du peuplement animal. (Photo DNA)

Les campagnes de capture, qui durent généralement une semaine, sont confiées au SACPA, service pour l’assistance et le contrôle du peuplement animal, une entreprise qui intervient dans toute la France, et même à l’étranger. 1000 à 1200 pigeons seraient capturés en quelques jours. « Après avoir appâté les pigeons avec des graines, ils les capturent au filet avant de les euthanasier au CO2 », précise Frédéric Hugel.

Solution temporaire

C’est précisément cette méthode qui provoque l’indignation des défenseurs des pigeons. « Ce n’est pas de l’euthanasie mais du gazage. Les pigeons ne s’endorment pas paisiblement mais souffrent énormément avant de mourir », dénonce une militante strasbourgeoise. Avec ses amis, elle essaie d’empêcher ces captures par tous les moyens. Ils klaxonnent ou tapent sur des couvercles métalliques pour faire fuir les pigeons. Selon elle, la capture au filet n’apporte qu’une solution temporaire : « Quelques semaines après, les colonies se reconstituent pour combler le vidé écologique créés par ces ramassages ». Les partisans du pigeon Biset préconisent une solution plus douce : le pigeonnier contraceptif.

L’exemple parisien

Ils ont d’ailleurs reçu le soutien d’associations parisiennes, qui ont œuvré pour la mise en place de six de ces pigeonniers dans la capitale en 2007. « Les pigeonniers sont secoués pour rendre les oeufs stériles. C’est, certes, une méthode plus lente mais plus efficace à long terme », souligne Brigitte Marquet, adhérente de la société protectrice des oiseaux des villes. A Paris, l’installation de ces pigeonniers aurait contribué à diminuer fortement les dégâts causés par les fientes des oiseaux dans un périmètre de 600 mètres autour de ces nids. Pour Frédéric Hugel, cette méthode peut être séduisante mais elle reste contraignante : « L’installation coûte cher et ces pigeonniers nécessitent un entretien tout au long de l’année ». Il remet aussi en cause son efficacité. « Si cela marchait vraiment, elle serait utilisée ailleurs en France. Or, c’est la capture au filet qui est aujourd’hui la plus répandue », précise-t-il. Les défenseurs des pigeons ne s’avouent pas vaincus. Ils espèrent un geste de la nouvelle municipalité.

Aurélien Breton

OUEST FRANCE

La fiente de pigeon c'est de l'or naturel - Alençon

vendredi 01 février 2008


Les pigeons du parc des Promenades génèrent 250 kg de fientes par an dans leur pigeonnier. Une substance d'une grande puissance pour faire du terreau.</P>

 

La société s'occupant du pigeonnier du parc des Promenades et des captures en ville expérimente

la valorisation des déjections. C'est surprenant.

 

Tout le monde aime les pigeons. Les fientes, un peu moins. C'est tout le problème des villes contraintes de composer avec cette population très prolifique. Alençon a choisi d'en confier la gestion à la Sem-Sogepi, une jeune société implantée à Bérus, à 8 km dans la Sarthe.

La ville était tellement infectée qu'il a fallu prendre le problème à bras-le-corps. « Nous avions trop de plaintes de la population » communique Philippe Drillon, le premier adjoint. L'ancien petit pigeonnier du parc des Promenades a été remplacé en juillet 2006 par une installation adaptée à la régulation des naissances. En une année, 200 oeufs en ont été retirés. Soit 700 naissances évitées.

Presqu'aussi vite que les rats

Cinquante oeufs ont toutefois été laissés dans le pigeonnier. « Si on ne le fait pas, les oiseaux s'en vont » observe Jean-Michel Pichard, le responsable du service espaces verts. « Le problème des pigeons c'est qu'ils se reproduisent presque aussi vite que les rats » expose Gérard Granger, le responsable de la société de dépigeonnisation.

Même si 30 % des femelles seulement se reproduisent, chaque femelle en bonne santé pond, dès l'âge de 3 mois, 12 oeufs par an. Ça va vite. La ville a condamné autant que possible les lieux de nichage, comme le clocher de l'église de Montsort. Et la gestion du pigeonnier s'accompagne d'une politique de captures. Il a été attrapé 2 300 pigeons en ville depuis l'été 2006.

Plus de la moitié d'entre eux ont été acheminés dans le sud de la France pour remettre des pigeonniers en fonctionnement. Les plus vieux (un quart) vivent désormais dans des volières géantes. Et les pigeons malades (15 %) ont été euthanasiés après endormissement. Qu'ils soient capturés ou fixés dans leur pigeonnier en ville, tous ces oiseaux ont un point commun : leur fiente est récupérée.

« C'est de l'or naturel » assure Gérard Granger. Mélangée à la tonte des pelouses et au broyage de petits végétaux, la fiente constitue « un terreau de très haute qualité ». La Sem-Sogepi l'expérimente depuis trois ans dans une exploitation agricole de la Mayenne. Gérard Granger espère passer un jour au stade industriel. En attendant, il sensibilise les espaces verts des mairies pour utiliser directement cette richesse naturelle dans les parterres de fleurs. Rien ne se perd.

 

Arnaud TOUCHARD.

 

LA DEPECHE - 2007

L'invasion colombine guette, obligeant les services municipaux à s'organiser pour limiter les dégâts... Comme au lycée Bourdelle

 
Montauban. Fin du voyage pour les pigeons au lycée Bourdelle
DDM

Bourdelle, terminus des pigeons ? Que les élèves et le personnel du lycée n'y voient pas malice. C'est pourtant dans l'enceinte de la cité scolaire de Montauban que les pigeons indésirables du secteur vont se trouver confronter aux dures lois de leur existence. La volière installée sur le toit d'un bâtiment administratif est bel et bien l'antichambre de la mort pour ces volatiles encombrants.

La présence du pigeon en ville est une plaie. Vecteur de maladie, le pigeon cause également par sa fiente, d'énormes dégâts aux constructions, édifices publics et bâtiments privés (1). Au lycée Bourdelle, un bâtiment neuf a longtemps été souillé par les excréments des volatiles, obligeant le personnel à réparer systématiquement les dégâts. Des dégâts encore visibles aujourd'hui, la fiente du pigeon étant hautement corrosive. La direction du lycée a donc fait appel à la mairie qui a appliqué ici, une méthode élaborée après avoir été confrontée à d'autres : celle de la cage-piège.

« On a regardé ce qui se faisait ailleurs », explique Pierre-Alain Cumora, adjoint au maire chargé de la propreté. Des « picots » ont par exemple été installés sur les immeubles près du musée Ingres, empêchant les pigeons de se poser, « un système très efficace mais coûteux », commente l'adjoint. Coûteux car délicat à mettre en place sur des bâtiments élevés. « Nous avons deux solutions, poursuit M. Cumora, tenter d'éradiquer la colonie au risque de laisser le champ libre à d'autres espèces comme les étourneaux, ou réduire la population pour mieux la gérer… Mais il n'y a pas de solution miracle… Pour l'heure, nous sommes en phase d'élimination afin de réduire la population ».

Déjà 7 600 individus capturés

Les cages pièges comme celle installée sur le toit du lycée Bourdelle (2) permettent d'éliminer un certain quota, sachant qu'à Montauban, la colonie pèse plusieurs dizaines de milliers d'individus… 7 600 pigeons ont tout de même été capturés en moins d'un an. Le dispositif est simple : une volière de 2 x 3 mètres agrémentée de graines et d'eau dans laquelle le pigeon pénètre mais ne plus ressortir. Quand la cage est pleine, une société toulousaine mandatée par la mairie récupère les prisonniers avant de les euthanasier.

« Des villes ont également essayé le faucon, note Pierre-Alain Cumora, mais le système présente des inconvénients ». Le faucon peut effectivement effrayer le quidam, voire manger le chat de la mère Michèle. Mais ce n'est pas tout… Tentée au stadium de Toulouse où les pigeons sont nombreux, la chasse du faucon s'est révélée aléatoire. « Le faucon a fini par fraterniser avec les pigeons », assure l'adjoint montalbanais qui s'est intéressé à l'expérience.

Dans son objectif de gestion de la population colombine, la municipalité dispose aussi de l'option des « pigeonniers municipaux »… Des structures construites pour les pigeons et gérées par du personnel municipal qui viendrait régulièrement nettoyer les lieux, nourrir les pigeons et enlever les œufs, « mais pas tous sinon, les pigeons s'en vont »… Une solution que n'a pas encore retenue la municipalité mais à laquelle elle réfléchit sérieusement, partant du principe que le pigeon et le pigeonnier font partie du décor à Montauban : « Il faut qu'il reste des pigeons en ville », estime M. Cumora.

kousmatiq Studio présente : "Des Pigeons et des Hommes" . Un court métrage réalisé par Dimitri Rowe et Anaïs Heinen dans le cadre de leur stage à Akousmatiq Studio. Ce film de 5 mn a été présenté au festival du film de nature de Namur. Lieu de tournage : Avignon.

Copyright Akousmatiq Studio 2007.

 



Des Pigeons et des Hommes
envoyé par akousmatiq-studio

 

(1) Les propriétaires doivent veiller à fermer leurs greniers et toutes les issues susceptibles d'offrir aux pigeons un gîte et un couvert agréable. Rappelons qu'il est interdit de nourrir les pigeons sous peine d'amende.

(2) D'autres dispositifs similaires ont été installés à Montauban, dans les lieux où les colonies aiment nicher et qui offrent des toits en terrasse pour accueillir les volières..



LA DEPECHE - 2006

Cent pigeons piégés

Cajarc

 

La municipalité de Cajarc a récemment mis en place un cahier de doléances ouvert à tous et il s'est avéré que les réclamations les plus nombreuses des habitants et des touristes concernaient les nuisances provoquées par les pigeons, notamment en centre bourg. La volonté de la mairie n'est pas d'éradiquer ces animaux, mais bien d'en limiter le nombre.

L'Apil, Association des piégeurs du Lot, a été chargée de présenter au conseil municipal les moyens à la disposition des communes pour maîtriser les populations de pigeons en ville. Parmi ceux-ci, citons les battues avec tir des pigeons, l'utilisation des graines enduites de produit visant à stériliser les pigeons adultes ou la construction de pigeonniers. La solution choisie par la municipalité s'avère être la plus efficace et la moins coûteuse à moyen terme, à savoir le piégeage des pigeons dans des boîtes de capture sélectives, spécialement conçues pour attraper ces oiseaux, sans les blesser ou les tuer. Ces boîtes de capture, conformes aux normes en vigueur, sont disposées dans des bâtiments communaux ou dans des espaces ouverts, les pigeons y sont attirés par des graines de maïs, puis euthanasié par des techniques rapides ne générant pas de souffrances, comme l'impose la loi relative au bien-être animal.

Ce partenariat entre association bénévole Apil et municipalité a permis depuis quelques semaines de capturer près de 100 animaux errants, les pigeons de ville étant assimilés à un animal errant. Dans le même contexte, précise Frédéric Papin, administrateur de l'Apil, « le prochain gros problème auquel vont être confrontées les municipalités, sera la maîtrise des chats et chiens errants, ce qui nécessitera d'autres aménagements de fourrières. » L'Apil peut apporter son expérience te son assistance sur ce sujet, et sur la régulation des espèces nuisibles, auprès des particuliers et des communes du Lot.

Une première dans le Lot

Cajarc a été la première commune du Lot à adopter cette méthode de limitation des populations de pigeons de ville. Depuis, plusieurs autres ont suivi. Soit la mairie achète les pièges (cas de Cajarc), l'Apil forme alors des employés municipaux pour le déroulement des opérations dans le respect des règlements ; soit l'Apil met à disposition les pièges pour une durée limitée (prêt) moyennant une adhésion à l'Apil. Tout adhérent à l'Apil peut aider les communes de son secteur qui se lance dans une démarche de maîtrise des nuisibles. Un piégeur participe à la régulation des espèces classées nuisibles (renards, rats musqués, fouines, ragondins, corneille noire, étourneaux…) par le préfet de chaque département, en utilisant des pièges réglementaires. Cette activité est régie par une réglementation très stricte. Ainsi, on distingue le piégeur « simple », qui ne peut utiliser que des boîtes de capture, ne blessant pas les animaux ; les formalités administratives consistent en une déclaration en mairie, visée par le maire et envoyée en préfecture ; le piégeur agréé, qui peut utiliser tous les pièges agréés par le ministère de l'Agriculture (six catégories). Cet agrément est acquis après deux journées de formation dispensée dans le Lot par la fédération des chasseurs. Cette formation présente les aspects théoriques (règlements) et pratiques du piégeage. Le piégeur agréé reçoit du préfet un numéro d'identification individuel unique, il doit chaque année rendre compte de son activité de piégeage, au jour le jour. C'est donc une activité très encadrée et très surveillée, bien loin des images d'Épinal du trappeur d'antan.

Nuisances. Convoqué par la police à cause des pigeons

nuisances

 

Les pigeons se plaisent à Toulouse, comme, d'ailleurs, dans la plupart des villes… Et cela se voit : nombreux sont les bâtiments qui en subissent les conséquences… Que faire ? Apparemment, la solution idéale n'existe pas pour un problème qui se pose sans cesse de toit en corniche et de balcon en fenêtre…

« D'après ce que la ville affirme, propriétaires ou copropriétaires sont censés prendre des mesures pour lutter contre les dégâts et les saletés que font les pigeons, s'étonne François Murat. Syndic d'une copropriété située aux 2 et 3, place Arnaud-Bernard, il a en effet été convoqué au commissariat de police, à la suite d'une plainte de la mairie concernant les « nuisances liées à la présence de pigeons » sur cet immeuble :

« La mairie estime qu'il est de mon rôle d'empêcher la prolifération des pigeons dans le quartier Arnaud-Bernard ! » explique-t-il, précisant qu'il est, à sa connaissance, le seul syndic à avoir été convoqué par la police à ce sujet. « Il me semble que c'est plutôt le boulot de la mairie. Parce que, sinon, c'est de la folie. Nous avons déjà installé une plaque anti-pigeon sur une corniche : 1500 euros pour 15 mètres linéaires… Résultat : les pigeons vont un peu plus loin. Alors, si l'on doit équiper toutes les corniches, vous imaginez le coût… Le plus important, à mon avis, c'est de contrôler la population de pigeons et ça, ce n'est pas mon rôle. Il faudrait aussi empêcher certains riverains de les nourrir : ce n'est pas non plus à moi de le faire. Et, de toute façon, me faire convoquer par la police nationale, c'est un peu cavalier ! »

DU CÔTÉ DE LA MAIRIE

Christian Raoust, conseiller municipal en charge de l'animal dans la cité, explique : « Le réglement sanitaire départemental impose aux mairies de prendre des mesures pour faire respecter la propreté. En ce qui concerne les salissures des pigeons, nous intervenons chaque fois que nous sommes saisis de plaintes et, en général, cela se résoud. Il est rare que nous ayons à verbaliser (un PV en 2004 et un en 2005). Depuis trois ans, nous avons adressé à M. Murat une douzaine de courriers, en lui demandant de prendre des mesures. Nous avons essayé d'être conciliants. Il ne nous a jamais répondu. Le réglement préciseaussi que les habitants sont tenus d'entretenir le trottoir devant leur maison ou leur immeuble. Il interdit également de nourrir les pigeons : là aussi, nous intervenons et, autant que possible avec tact, car ce sont souvent des personnes seules en manque d'affection. Enfin, nous capturons chaque année des milliers de pigeons ».


Ce que dit le réglement

Article 26. Il est interdit d'attirer systématiquement ou de façon habituelle des animaux, notamment les pigeons et les chats, quand cette pratique est une cause d'insalubrité et de gêne pour le voisinage.

Article 120. Il est interdit de jeter ou déposer graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats et les pigeons, la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d'un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d'attirer les rongeurs.

 

Que faire des pigeons du centre-ville ?

BLAGNAC (31) - Grippe aviaire. Les agents de la police municipale ont recensé les détenteurs d'oiseaux et autres, maison par maison.

 

À l'occasion d'un recensement, rue par rue, maison par maison, effectué par les agents de la police municipale, tous les propriétaires d'oiseaux ou de volatiles ont été amenés à se faire connaître et à confiner leurs animaux. « Ce sont essentiellement des élevages familiaux, explique le responsable Alain Zarate. Nous leur avons transmis les consignes prévues dans le cadre de la grippe aviaire. » Certains ont pris des mesures radicales, les gens du voyage, sous le regard médusé des policiers municipaux, ont d'un coup de fusil radical, éliminé leurs 3 poules. René Ruffié, propriétaire d'une quarantaine de pigeons rue Guimbaut a, enfermé ses bêtes dans une grande volière close.

« Dans la famille, on a toujours eu des pigeons, mon grand-père, mon père en avaient, explique ce retraité d'EDF, chasseur et passionné d'oiseaux. « Depuis cette histoire de grippe, je les ai enfermés et le vétérinaire est passé. Ils sont en bonne santé. Malheureusement les pigeons des villes qui sont chassés de partout, ont compris qu'ici, ils pouvaient trouver quelques graines. Ils ont faim et m'envahissent. Ils picorent même les fleurs. J'ai beau les effrayer rien n'y fait. Ils volent jusqu'au toit de l'immeuble d'en face, place Guimbaut puis reviennent. La mairie m'a dit qu'elle allait faire quelque chose pour les écarter. J'attends ! » «Des solutions sont à l'étude avec une société spécialisée» expliquent les services municipaux. « Et puis, poursuit René Ruffié, les gens ont peur. De toute façon si les pigeons ne mangent pas, ils vont mourir de faim et on dira après que c'est la grippe aviaire. »

A ce stade, que ce soit pour les personnes ayant un contact occasionnel ou pour les personnes ayant un contact plus fréquent avec les volatiles, le risque est nul à négligeable.

Cependant, il faut adapter son comportement à la situation sanitaire actuelle : ne pas nourrir les pigeons et autres oiseaux.

Rappelons le numéro à composer en cas de découverte d'oiseaux morts : 05 61 71 72 00.

On achève bien les pigeons

sujet qui fâche

 

Les dix-sept pigeons gris auraient dû tourner trois fois leur langue dans leur bec avant de se précipiter sur le maïs, étalé sur le sol de la cage verte posée sur le toit terrasse de la salle municipale Léonce-Castelbou. Une fois passés les deux sas, la cage d'un demi-mètre cube s'est refermée comme une nasse sur les oiseaux à peine effarouchés. Faits comme de vulgaires rats, les pigeons en partageront le sort peu enviable. Transportés dans les locaux de la Sacpa, à Muret, ils seront enfermés dans un caisson étanche rempli de gaz carbonique où ils s'endormiront avant de mourir. Depuis novembre 2005, l'épidémie de grippe aviaire a balayé les dernières précautions symboliques. Les opérations de stérilisation qui, de toute façon, ne concernent jamais plus de 4 % des 25 000 pigeons capturés chaque année à Toulouse ont été suspendues au moins jusqu'en juin, pour laisser place à l'élimination systématique des volatiles par immersion dans le CO2. Résultat 12 000 oiseaux gazés au rythme de 2000 par mois.

« J'ai bien sûr reçu des courriers de la SPA et de la ligue de protection des oiseaux (LPO), mais finalement les Toulousains sont contents car nous parvenons à une régulation correcte de la colonie. Nous n'avons toutefois pas l'intention d'éliminer tous les pigeons », rassure Christian Raoust, l'élu responsable de la gestion des animaux au Capitole.

Pour capturer et éliminer les pigeons surnuméraires, la mairie de Toulouse a passé contrat avec la Sacpa (Service pour l'assistance et le contrôle du peuplement animal). Une entreprise privée spécialisée dans la capture et si besoin l'élimination des animaux sauvages vivant en ville. Pour mener leur guerre contre les pigeons toulousains, les sept employés de la Sacpa, utilisent bien entendu la traditionnelle capture au filet. Mais ce sont désormais les trois cages de 0,6 m3 et les 7 grandes volières de 12 m3 installées notamment sur les terrasses de l'hôpital Lagrave et de l'hôpital Rangueil, sur le tribunal, au jardin des plantes et sur l'hippodrome de la Cépière qui offrent le meilleur rendement. Relevées tous les trois jours ces nasses peuvent capturer jusqu'à 200 pigeons à la fois.

Une fois capturés et euthanasiés, les corps sont congelés en attendant d'être éliminés par l'incinérateur. L'heure n'est pas à la sensiblerie mais à la gestion radicale d'une population dont tout le monde ignore le nombre exact. Mais pour laquelle Jean-Luc Fernandez, chargé de la gestion des animaux à la ville, avance une seule certitude : « en 1996 on capturait 3 000 pigeons par an. En 2005, nous en avons pris 25 000. »


Endormis avant de mourir

Lorsqu'ils arrivent dans les locaux de la Sacpa enfermés dans des cages en plastique, les pigeons sont introduits dans un caisson étanche rempli de gaz carbonique. « Au départ ils tombent dans le coma. Puis on prolonge l'immersion jusqu'à la mort. Cette méthode anesthésie les animaux avant de leur donner la mort », explique Jean-François Fonteneau le patron de la Sacpa.

Lorsqu'ils interviennent loin de leur entreprise, les employés de la Sacpa utilisent un caisson à CO2 embarqué dans un Renault Master blanc afin d'euthanasier les oiseaux à proximité de leur lieu de capture.

Les anti-pigeons raccrochent les fusils

Montaigu-de-Quercy. Une battue devait être organisée pour réguler la population. L'idée a suscité une levée de boucliers.

 

La municipalité de Montaigu-de-Quercy envisageait de limiter la prolifération des pigeons sur ses toits en organisant, comme il y a quatre ans, une battue dans le village le 19 février prochain.

Une méthode, appliquée dans d'autres villes (lire encadré), qui n'est apparemment pas du goût de tous. Certains habitants du village ont alerté la société protectrice des oiseaux de villes. Devant la levée de boucliers de cette association installée dans la région parisienne, le maire de Montaigu-de-Quercy, François Comte, a préféré remettre son projet.

« On l'a reporté, on décidera de la conduite à tenir en conseil municipal », estime-t-il.

Pour les responsables de la société protectrice des oiseaux de villes, une telle battue était inconcevable.

« Ce moyen est barbare », estime, dans un courrier adressé au maire du village, la présidente de l'association, Nadia Fontenaille.

Pour un membre de cette société la partie de chasse n'aurait été qu'une « tuerie ».

« Il y a 4 ans les oiseaux blessés ont agonisés pendant des jours sur les toitures sans que personne ne puisse les atteindre afin de mettre fin à leurs souffrances. C'était affreux et totalement inutile », explique une habitante du village. Pourtant, ces battues dans les rues sont strictement encadrées par la loi.

Le maire doit, d'abord, les déclarer aux services de la préfecture.

Les pigeons sont la seule cible des membres l'association de chasse locale qui, habituellement, participe à cette « mission ».

Les pigeons abattus sont ensuite comptés avant que les services de gendarmerie ne dressent un procès-verbal.

« Cela n'a rien d'une tuerie, toutes les précautions doivent être prises », explique le maire d'un village ayant récemment organisé une telle battue.

Pour mettre un terme ce genre de pratique, la société de protection des oiseaux des villes prône les pigeonniers contraceptifs.

« Une solution moins barbare qui donne des résultats », assure ses responsables.


À Grisolles, samedi

Montech a dernièrement organisé une battue de c e genre. A Grisolles, elle aura lieu samedi. C'est que, là, les pigeons sont légion.

« Il y a quelques années, ils pullulaient. Il y en avait 2 par habitant, il fallait réguler cette population. Aujourd'hui, ils sont un peu plus de 2000 », explique le maire de la ville.

Les responsables de la commune ont bien tenté d'éviter cette méthode de régulation en faisant appel à une entreprise spécialisée qui chassait les volatiles au canon à filet. Sans grand résultat. L'opération visant à grillager les ouvertures servant de nichoir aux pigeons a, elle, été menée avec beaucoup plus d'efficacité. Mais l'oiseau rusé n'a pas abandonné Grisolles. Aujourd'hui, la municipalité réfléchit à l'installation de faux pigeonnier.


LA DEPECHE  - 2004
PIGEONS: difficile à plumer

Enfin, le pigeon à lui seul pose une flopée de problèmes. Parce que certains l'aiment pour ce qu'il est, sa prolifération et les nuisances qu'ils occasionnent sont d'autant plus difficiles à régler.

La bête est porteuse de germes pathogènes, sa fiente développe la croissance des moisissures qui attaquent la brique, le plancher des greniers, il déplace les tuiles sur les toits et cause d'énormes dégâts dans les espaces verts en mangeant en quantité des bourgeons et des feuilles.

Sans compter avec les roucoulades incessantes sur le bord de la fenêtre, la nuit par exemple, qui pourrait vous pousser au crime.

Bref, la bête qui a quitté la campagne pour se nourrir plus facilement en ville peut aussi être très gênante, n'en déplaise aux amoureux inconditionnels.

De surcroît, le couple peut élever jusqu'à 12 jeunes par an en toute liberté. Inclassable puisqu'il est ni gibier, ni animal domestique, il cumule un statut particulier puisque son existence relève de la responsabilité du maire. Alors pour refréner ses ardeurs expansionnistes, la mairie protège ses bâtiments publics en évitant sa nidification, lui donne de graines stérilisantes, le capture, et l'effarouche.

Malgré tout ça, les moustiques piquent toujours, les rats continuent à grignoter du terrain, et les pigeons...volent, bien sûr, parce que ces sales bêtes ont la vie dure.

Guy Révellat


  
LA DEPECHE - 2000

Comment pigeonner ce volatile

Albi : Nos amis les bêtes (1)

 

Une histoire qui ne manque pas de selles. De nombreux Albigeois pourraient vous en raconter, victimes d'un chien mal accompagné ou d'un pigeon pressé. Que faire pour éviter les attaques ? Nous ouvrons le dossier aujourd'hui avec les pigeons, avant de redescendre sur terre demain.

Que n'a-t-on pas dit sur les psychanalystes qui voyaient dans les crottes des jeunes enfants un cadeau fait à leurs parents.

Un don du ciel ! C'est ce que seraient alors les fientes des pigeons qui ont élu domicile sur les toitures albigeoises ? Pas vraiment ! Michel Gril, le président de la Colombe albigeoise (lire encadré), estime à environ quarante grammes la quantité de fiente produite chaque jour par un pigeon. Si l'on multiplie ce chiffre par les quelque 600-pigeons (1) qui planent sur la ville, cela ne donne guère que 20 à 25-kg d'une substance peu ragoûtante certes, mais largement dispersée dans l'environnement urbain ! Seulement, un vétérinaire tarnais nous explique dans le même temps que «ces fientes sont composées en grande partie d'urates», autrement dit d'une substance acide au fort pouvoir de nuisance pour les vieilles pierres albigeoises.

«C'est Hitchkock !»

Et puis, «ça ne sent pas bon du tout», ajoute Justine, propriétaire de plusieurs appartements à Albi, qui a «tout essayé pour les faire partir» sans pouvoir s'en débarrasser.

«C'est Hitchkock ces pigeons», surenchérit sa mère, elle-même obligée de faire nettoyer régulièrement le pas de porte de ses locataires pour que ces derniers ne glissent pas sur ces déjections venues du ciel.

A la mairie, Christian Montaubin, le responsable du service d'hygiène de la ville, a pris conscience du problème depuis longtemps. Et il est plutôt optimiste sur la question, même si...

«On sait déjà qu'on ne pourra plus les attraper comme il y a une quinzaine d'années, lorsqu'on a mis des tas de blé dans certains postes pour les capturer. On en avait pris 500. On dit qu'il est préférable de les amener à plus de 250-km pour éviter de les revoir. En fait, ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé. Après, on a essayé d'en recapturer. Mais les pigeons sont des animaux très malins.

Lorsqu'ils ont été coincés à un endroit, ils ne reviennent plus.» Comment alors lutter contre ces volatiles qui apprécient tout autant la vue des toits albigeois que ces vieilles pierres qui les soutiennent et dans lesquelles ils trouvent tout le calcium et les sels minéraux qu'ils veulent en grattant un peu ?

Une liste d'entreprises à la mairie

D'abord, Christian Montaubin rappelle que «le règlement sanitaire départemental interdit de nourrir les pigeons comme n'importe quels animaux sauvages». Ils ont suffisamment à picorer comme ça dans les champs de Marssac ou de Terssac sans qu'on les attire en plus ! Ensuite, il rappelle que la mairie n'est pas responsable des bâtiments privés, mais que des méthodes efficaces ont permis de protéger les bâtiments communaux. D'abord, la pause de grillage devant les ouvertures dans les combles. Le théâtre de la Croix-Blanche est protégé ainsi depuis quelques mois. Une solution économique, mais qu'il est bon de doubler soit en étalant de la glu sur les chéneaux, soit en y installant des picons, ces petites piques métalliques qui empêchent les pigeons de se poser.

«Nous avons une liste d'entreprises capables d'effectuer ces travaux au service d'hygiène de la ville. Les propriétaires intéressés peuvent nous appeler au 05.63.43.47.94. On la leur communiquera», précise Christian.

Mais attention ! Si vous ne voulez pas passer pour un pigeon, n'hésitez pas à faire marcher la concurrence. En ce qui concerne les picons, des propriétaires nous ont rapporté des prix allant de 150 à 300-F le mètre.

Ensuite, il faut savoir que ces méthodes de lutte —efficaces un temps— voient leurs effets s'envoler avec le temps. Alors, à vous de choisir !


Quelle différence avec les pigeons voyageurs?

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Michel Gril, le président de la Colombe albigeoise enregistre vingt-trois adhérents au sein de cette association de colombophiles. Des passionnés qui s'intéressent exclusivement aux pigeons voyageurs, «à ne pas confondre avec le Ramier, autrement dit la palombe, et avec les pigeons de cathédrale, les tourriers, qui eux n'ont rien à voir avec les pigeons que nous avons».

«Le voyageur est plus gros. Il pèse dans les 400-gr contre 200-gr pour le tourrier.

On lâche nos voyageurs pour qu'ils s'entraînent, mais ils ne font que voler et reviennent se poser au colombier quand on les siffle. Ils ont une ouïe incroyable», explique César Lizano, un colombophile de Mirandol.

Bref, ce ne sont pas eux qui cause des dégâts aux toitures albigeoises. Mais la fiente, les colombophiles connaissent.

«On nettoie les colombiers tous les jours. Avec un grattoir, ça part impeccable.» Sauf que ce n'est pas aussi facile de nettoyer tous les jours les toits et les trottoirs d'Albi !


« On est sacrément em... »

Jean-Louis Sabatier, le gérant d'Atelier immobilier, n'a pas mis longtemps à se rendre compte des dégâts occasionnés par les pigeons lorsqu'il s'est installé à l'angle de la place Fernand-Pelloutier et du boulevard Valmy, en 1996.

Il a cru trouver la solution lorsque le service hygiène de la Ville lui a parlé des picons. «Je m'en suis mis pour 15.000-F, pause comprise, pour les deux façades. Ça a tenu six mois c'est vrai. Mais les pigeons sont des animaux très intelligents. Ils se posaient en retrait et ils faisaient tomber les picons avec leur queue. L'entreprise a dû revenir deux ou trois fois pour boucher les trous. J'ai fini par dire stop ! Ça coûte trop cher !» Ce qui ne l'empêche pas de continuer à pester contre ces volatiles si beaux mais aux fientes si ravageuses. «Regardez le panneau de l'agence. Il fait un rebord. Les pigeons font leurs besoins là. Ça finit par boucher les descentes d'eau pluviales.

Résultat, j'ai la façade humide.

Je considère que ça porte atteinte à la commercialité de mon activité. Et je ne suis pas le seul !»

«Ce ne sont pas des pigeons municipaux»

Effectivement, il n'y a qu'à traverser la rue pour se rendre compte des dégâts occasionnés par les pigeons aux toiles de la Panetière. Là aussi, le patron avait suivi les conseils de spécialistes et installé des picons.

Mais les pigeons ont fini par revenir.

«On est sacrément emmerdé ; c'est le cas de le dire», résume Jean-Louis, qui en appelle donc à la mairie. «Quand j'entends qu'on cite notre installation en exemple, ça me fait rire. Pour nous particuliers, il n'y a aucune solution. La seule solution dépend de la mairie. Je sais qu'il faut être écologiste aujourd'hui. Mais un jour, il faudra avoir le courage de les stériliser tous ces pigeons, et même d'en tuer si ça suffit pas !» Une solution radicale. Mais en l'occurrence, Geneviève Parmentier, l'adjointe au maire déléguée à l'environnement, répond que «ce ne sont pas des pigeons municipaux». Bref, toute atteinte à l'intégrité des pigeons n'est de toutes façons pas du ressort de la mairie. A moins que la SPA et la direction des services vétérinaires se penchent sur la question !

[NOTE] ______ (1) Selon la mairie, car selon les colombophiles il y en aurait entre 2 et 3.000. Mais que dit la police ?
LA DEPECHE - 1999

Pigeons : un fléau plane sur nos têtes

Montauban : Il est temps de voler au secours des monuments

Oiseaux familiers, les pigeons sont pourtant devenus un véritable fléau dans les grandes villes. Montauban n'échappe pas à la règle. Pour voler au secours des monuments historiques et limiter les dégâts, la ville a choisi la manière douce. Enquête...

Comment imaginer une ville sans pigeons. Indissociable de la vie citadine, leurs bruissements d'ailes ont enchanté des milliers de promeneurs, qui se régalent à les nourrir et à admirer leur plumage soyeux. Une distraction qui coûte cher aux collectivités locales, car, n'ayant plus d'ennemis naturels, ces «citadins» indésirables ont proliféré, choisissant les plus beaux monuments des villes pour élire domicile. Résultats : des dégradations importantes sur les toits des immeubles et les clochers, ces derniers ayant peu à peu remplacé leur habitat habituel, les pigeonniers qui ont peu à peu disparu au fil des ans, par manque d'entretien.

Une lutte en douceur

Il existe trois méthodes pour lutter contre les dégradations dues aux pigeons. Afin de limiter la population de ces colombidés sympathiques et pourtant si encombrants, Montauban a choisi la graine contraceptive destinée à stériliser progressivement les pigeons. Les répulsifs et les barrettes sont aussi une protection efficace notamment sur les monuments, les toitures et les rebords de fenêtres. Responsable du service hygiène et santé de la mairie, Gérard Bordaries nous explique comment ça fonctionne. «Le biset montalbanais niche en ville mais trouve le plus souvent sa nourriture en zone rurale. Cette situation pose des difficultés pour l'application de la capture au filet car la période d'appâtage ne donne pas de bons résultats et l'enlèvement massif d'animaux favorise une reproduction encore plus importante. Seules les graines contraceptives d'Ornistéril apportent une solution relativement efficace.»

Les nourriciers en action

Pas toujours facile de joindre l'utile à l'agréable et de tout concilier ! C'est pourtant, possible quand les bonnes volontés mettent leur énergie en commun. En combinant l'efficacité à une méthode douce, Ornistéril a mis tout le monde d'accord, les associations de défense des animaux, et même les détracteurs des pigeons. «Il existe des personnes, «des nourriciers», le plus souvent des personnes âgées, qui sont favorables à une distribution quotidienne de ces graines contraceptives» poursuit Gérard Bordaries.

Un traitement sans danger pour l'homme.

Ces graines de maïs traitées, leur sont fournies gratuitement à la demande. Les pigeons en raffolent. Ornistéril est une hormone de synthèse sans danger pour l'homme et les animaux, même prise en grande quantité.

En 4-jours, elle stoppe la ponte et stérilise mâles et femelles.

D'autre part, le traitement les protège également des maladies, notamment de l'Ornitose.

Commencée depuis 12-ans, cette méthode a donné satisfaction.

La colonie de pigeons qui était alors de près de 5000-pigeons n'a pas évolué et surtout ne se reproduit presque plus. «Mais ce type de lutte ne peut être considéré comme une panacée, c'est pourquoi nous utilisons en parallèle, du répulsif ou des barrettes «éloigne pigeons», les picots, pour protéger les immeubles publics. Des procédés qui peuvent aussi être utilisés par les particuliers.»

 
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