Stéphane Prévost, 30 ans, intervenait pour le compte de la société Vidam, basée à Amiens dans la Somme. Avec deux de ses collègues, il était chargé du désamientage d'un atelier (une station d'enrobage) détruit par un incendie le 5 août dernier. Au moment des faits, l'homme était sur le toit en fibrociment quand celui ci s'est affaissé sous son poids. Il a chuté d'environ 6 mètres avant de retomber au niveau du premier étage de ce bâtiment.
« J'ai entendu un bruit et je l'ai vu tomber. Il n'a pas perdu connaissance, mais il ne répondait pas à mes questions », témoigne un de ses collègues.
Ces derniers ont aussitôt alerté les secours. Un plan de sécurité est mis en place par les secouristes de l'entreprise Florimond Desprez. Ils apportent les premiers soins en attendant l'arrivée des pompiers. Rapidement sur place les pompiers de Templeuve, d'Orchies, rejoints par leurs homologues de Villeneuve-d'Ascq sont placés sous le commandement du major Bourghelle. Une équipe du SAMU renforce le dispositif et prodigue les premiers soins au blessé.
Stéphane Prévost souffre de blessures à la tête, mais n'aurait jamais perdu connaissance.
Les secours doivent évoluer dans un environnement difficile d'accès et fragilisé par l'incendie. Ils utiliseront d'ailleurs un des engins de levage présents sur le site pour évacuer le blessé, qui a été placé dans un matelas coquille.
L'opération d'évacuation a duré près d'une heure, durant laquelle la victime a été médicalisée par l'équipe du SAMU et l'infirmière du centre de secours de Villeneuve-d'Ascq.
Le blessé a été ensuite transporté au centre hospitalier régional de Lille où il a été placé en "déchocage". Il souffrirait d'un traumatisme crânien.
L'enquête, menée par les gendarmes de Pont-à-Marcq et les inspecteurs du travail de la Somme et du Nord, permettra de déterminer les conditions exactes de cet accident du travail.
« La veille, nous avons effectué une visite des bâtiments avec le responsable du chantier (NDLR : la victime) et notre responsable de sécurité », témoigne François Desprez, le responsable de l'entreprise éponyme. Joël Lequien, le responsable de la société Vidam ne comprend pas ce qui a pu se passer. « Ses deux collègues étaient dans la nacelle, lui n'avait pas son harnais de sécurité. Nous avions pourtant préparé un plan de retrait avec l'inspection du travail. Nous avions abordé la méthodologie notamment en ce qui concerne la sécurité. » •