Il s'appelait Marc Michel et avait 50 ans. Marié, il était père d'un enfant. Il vivait à Badefols-d'Ans. « Un garçon charmant, précautionneux et prudent », indique Gérard Debet, le maire de son village. Impliqué dans la vie associative aussi : il avait d'ailleurs assuré la présidence du club d'auto-cross club local. Marc Michel est décédé hier, tragiquement, suite à une chute sur son lieu de travail, au Lardin.
Il était employé aux Papeteries de Condat. « Il avait au moins une vingtaine d'années d'ancienneté », pense Guy Bretout, délégué syndical CGT dans l'entreprise. Hier, vers 13 heures, il était à son poste, en train de nettoyer une presse lorsqu'il a perdu l'équilibre, pour une raison encore indéterminée. L'homme a chuté en arrière sur une poutre en béton. Une mauvaise chute qui lui a été fatale.
Il était toujours en vie lorsque les secours sont arrivés sur les lieux. Mais il a été victime d'un arrêt cardiaque alors que son évacuation par en hélicoptère se préparait.
La direction départementale du travail a été avisée de l'accident, ainsi que le parquet et la préfecture. Une autopsie a été diligentée.
« Des accidents mortels, il y en a eu dans l'histoire des Papeteries de Condat. C'est une industrie lourde, une industrie à risques », rappelle Guy Bretout. Ce qui n'empêche pas le délégué syndical et ses collègues d'être « choqués » par la nouvelle et de témoigner dans la foulée d'un climat social « tendu » au sein des Papeteries, dû en partie aux cadences de roulement toujours plus resserrées.